Parlons aciers et lames de couteaux
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DagueHaubert
Marco
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Clément- Nombre de messages : 299
Age : 53
Date d'inscription : 22/09/2006
Re: Parlons aciers et lames de couteaux
Rostfrei signifie juste en allemand qu'il s'agit d'acier inox -ça n'augure en rien sur la qualité de la lame -Marco a écrit:
Il y a inscrit dessus "Rostfrei".
Vous connaissez?
stancaiman- Nombre de messages : 138
Date d'inscription : 27/09/2006
Re: Parlons aciers et lames de couteaux
DagueHaubert a écrit:
Voici, par ordre décroissant (plus ou moins...) mes préférés, mais tous sont très bons pour les couteaux :
VG10 (Syderco, Mcusta ...)
CPM S30V (métallurgie des poudres : Benchmade, Chris Reeve ...)
ATS34 (Syderco, CRKT)
19C27 (Perceval Le Français)
440C (beaucoup de firmes)
AUS8 (CRKT, SOG)
12C27 (Les régionaux thiernois, italiens)
et il paraît que le ZDP189 est fantastique, mais je ne l'ai pas essayé.
Je replonge à mes moments perdus dans les messages.
Par exemple je relisais le comparatif Passe Partout et Français.
A lire tes préférences, le Perceval a un meilleur acier que le Passe Partout.
Je me demandais dans la pratique ce que cela voulait dire?
Plus solide, plus durable...?
C'est quoi l'avantage de ces aciers les uns par rapport aux autres?
Re: Parlons aciers et lames de couteaux
Généralement, par bon acier on entend généralement un acier qui peut tenir un fil qui coupe bien longtemps sans être affuté et qui s'affute facilement quand on doit le faire.Marco a écrit:Je replonge à mes moments perdus dans les messages.
Par exemple je relisais le comparatif Passe Partout et Français.
A lire tes préférences, le Perceval a un meilleur acier que le Passe Partout.
Je me demandais dans la pratique ce que cela voulait dire?
Plus solide, plus durable...?
Maintenant, dans la vraie vie, c'est plutôt contradictoire, un acier dur et normalement plus difficile à affuter qu'un acier mou... mais la donne est quelque peu changée avec les nouveaux aciers issus de la métallurgie des poudre qui permettent quelques petits miracles.
Ca dépend aussi de ton utilisation, un couteau pour lever les filet de poissons se doit d'être souple, de par son principe de fonctionnement.
Il y a plein de test de coupe qui veulent ou ne veulent pas dire grand chose, il n'y a pas de modèle parfait convenant à tous les couteaux, la seule constante qu'on peu comparer c'est la dureté de l'acier, mesurée en Rockwell, et encore...
Bref, le meilleur acier pour toi c'est celui qui convient le mieux à ton utilisation, c'est très subjectif en fait
Re: Parlons aciers et lames de couteaux
Pour couronner le tout, la désignation d'un acier n'est pas le seul gage de sa qualité.
Un très bon acier en théorie peut être complètement saccagé par un traitement thermique pas maîtrisé, ou pour les aciers forgeables un travail de phacochère au moment de la mise en forme.
Le Passe-Partout a une lame en une nuance d'acier 12C27.
Cette nuance est préconisée par le fabricant pour la coutellerie, et les étapes du traitement thermique sont simples et abordables par la plupart des fabricants de couteaux. La Maison des Couteliers a choisi de suivre une succession d'étapes différentes (notamment une trempe cryogénique) permettant d'obtenir de meilleurs résultats de finesse de grains et de dureté que le procédé classique.
L'Atelier Perceval a choisi de mettre en oeuvre le 19C27, du même fabricant, qui a été développé pour les tranchoirs et massicots industriels (en chaîne de production) qui a une tenue du fil et une finesse de grain plus importantes que le 12C27 standard, en contre-partie d'une sensibilité à l'oxydation légèrement plus grande (des teintes peuvent apparaître).
C'est pourquoi mon classement est illusoire : on a déjà vu bon nombre de 440C mal traités se comporter comme la lame d'un couteau à beurre.
En l'occurence, le 19C27 normalement traité est selon moi supérieur en tenue de coupe à du 12C27 normalement traité. Celui de la maison des couteliers me donne les mêmes impressions que le 19C27, tout en étant moins sensible à l'oxydation.
Cela dit, les deux conviennent très bien pour un couteau de poche, pas non plus la peine de toujours avoir une masse à portée de la main si on ne fait qu'écraser des mouches ...
En métallurgie, tout est affaire de compromis.
Par exemple, à choisir uniquement l'acier de la lame (en excluant le look du couteau et les matériaux du manche, ce qui ne m'arrive jamais) je choisirais le 19C27 par rapport au 12C27 cryo, parce que plus facile à affûter, tant pis si jamais il se tache, je passerais un coup de pâte à polir.
A chacun de faire son choix, en fonction de ses goûts, de la renommée du fabricant, je pense que la qualité de l'acier ne devrait pas être le premier critère.
Un très bon acier en théorie peut être complètement saccagé par un traitement thermique pas maîtrisé, ou pour les aciers forgeables un travail de phacochère au moment de la mise en forme.
Le Passe-Partout a une lame en une nuance d'acier 12C27.
Cette nuance est préconisée par le fabricant pour la coutellerie, et les étapes du traitement thermique sont simples et abordables par la plupart des fabricants de couteaux. La Maison des Couteliers a choisi de suivre une succession d'étapes différentes (notamment une trempe cryogénique) permettant d'obtenir de meilleurs résultats de finesse de grains et de dureté que le procédé classique.
L'Atelier Perceval a choisi de mettre en oeuvre le 19C27, du même fabricant, qui a été développé pour les tranchoirs et massicots industriels (en chaîne de production) qui a une tenue du fil et une finesse de grain plus importantes que le 12C27 standard, en contre-partie d'une sensibilité à l'oxydation légèrement plus grande (des teintes peuvent apparaître).
C'est pourquoi mon classement est illusoire : on a déjà vu bon nombre de 440C mal traités se comporter comme la lame d'un couteau à beurre.
En l'occurence, le 19C27 normalement traité est selon moi supérieur en tenue de coupe à du 12C27 normalement traité. Celui de la maison des couteliers me donne les mêmes impressions que le 19C27, tout en étant moins sensible à l'oxydation.
Cela dit, les deux conviennent très bien pour un couteau de poche, pas non plus la peine de toujours avoir une masse à portée de la main si on ne fait qu'écraser des mouches ...
En métallurgie, tout est affaire de compromis.
Par exemple, à choisir uniquement l'acier de la lame (en excluant le look du couteau et les matériaux du manche, ce qui ne m'arrive jamais) je choisirais le 19C27 par rapport au 12C27 cryo, parce que plus facile à affûter, tant pis si jamais il se tache, je passerais un coup de pâte à polir.
A chacun de faire son choix, en fonction de ses goûts, de la renommée du fabricant, je pense que la qualité de l'acier ne devrait pas être le premier critère.
DagueHaubert- Nombre de messages : 190
Localisation : Metz, France
Date d'inscription : 16/09/2006
Re: Parlons aciers et lames de couteaux
Ok, merci messieurs pour vos précieuses lumières.
Très instructif.
Très instructif.
Re: Parlons aciers et lames de couteaux
plus facile à affûter, tant pis si jamais il se tache, je passerais un coup de pâte à polir.
la dessus je suis entierment de ton avis (mes opinel)
merci pour ses infos
Clément- Nombre de messages : 299
Age : 53
Date d'inscription : 22/09/2006
Re: Parlons aciers et lames de couteaux
DagueHaubert a écrit:Pour moi, jusqu'à preuve du contraire, le 154CM présente une analyse identique à l'ATS34 - sauf que, comme il est issu de la métallurgie des poudres, sa composition doit être plus "serrée" que l'ATS34. Hum, je me comprends, je veux dire que, comme pour les aciers à outils, les tolérances sont plus serrées, d'où normalement une meilleures homogénéité dans la production.
Normalement ...
c'est comme le 12C27, le producteur garantit la composition, mais le traitement thermique (délicat) doit être bien fait, sinon le 420 ferait mieux l'affaire ...
Quand à moi, je n'analyse pas les deux de la même manière, en effet, deux caractéristiques visibles diffèrent et l'une découle de l autre:
Les lames en ATS 34 sont presque systématiquement émouturées concave et ont un tranchant rasoir
celles en 154 cm sont presque toujours émouturées plates et coupent moins bien.
Quelqu'un saurait il m'expliquer pourquoi les lames en 154cm n'ont jamais d'émouture concave?
Re: Parlons aciers et lames de couteaux
Ben, difficile de répondre catégoriquement, mais les fabricants ont peut-être constaté une fragilité de la lame en émouture creuse.
Le 154cm a été un des premiers aciers frittés utilisés par la coutellerie, peut-être les "grains" frittés sont-ils trop gros pour supporter la trempe ou les contraintes mécaniques dans la partie la plus fine de la lame ?
Ou peut-être le liant chauffe-t'il trop lors de l'émouturage et risque de dénaturer l'acier dans la partie la plus fine.
Le plus probable étant la difficulté d'usinage de cet acier, ce qui est très long et difficile en creux (bande abrasive) alors que l'émouture plate peut se faire très facilement à la fraiseuse (plaquettes carbures), même à la fraiseuse numérique.
Je ne connais pas bien cet acier, désolé, mais je penche pour la dernière solution.
Le 154cm a été un des premiers aciers frittés utilisés par la coutellerie, peut-être les "grains" frittés sont-ils trop gros pour supporter la trempe ou les contraintes mécaniques dans la partie la plus fine de la lame ?
Ou peut-être le liant chauffe-t'il trop lors de l'émouturage et risque de dénaturer l'acier dans la partie la plus fine.
Le plus probable étant la difficulté d'usinage de cet acier, ce qui est très long et difficile en creux (bande abrasive) alors que l'émouture plate peut se faire très facilement à la fraiseuse (plaquettes carbures), même à la fraiseuse numérique.
Je ne connais pas bien cet acier, désolé, mais je penche pour la dernière solution.
DagueHaubert- Nombre de messages : 190
Localisation : Metz, France
Date d'inscription : 16/09/2006
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